Entre-temps - Didier Garcia

Postface d’Hubert Lucot : « Désespoir et jubilation ». - Un fac-similé de manuscrit de l’auteur en noir et blanc hors-texte.

« Au moment où je, ego scriptor (à peine sorti de l’histoire des lieux, dans la tourmente de Six et un), décide soudain de replonger, de m’immerger dans l’écriture, ouvrir l’album, en venir aux photos, aux capitales, aussitôt le geste est lent, c’est un geste d’ouverture, d’une lenteur qui en dit long sur la gravité d’un tel geste d’une lenteur tellement si grave lenteur si dense, liminaire, appliquée, son importance inaugurale, c’est un geste essentiel donc nocturne (la lumière vient de loin, d’un abat-jour caché, d’une évidence romanesque), et avec ce geste-là prévoir des mots comme ferveur, recueillement, volupté, car au moment de l’ouverture, l’Aimée, je pressens que la matière viendra d’elle-même (traduire l’idée d’un jaillissement, d’un écoulement continu), qu’il y aura des abus, des oublis, des pertes (paquets de chair, délires scrappy, + fragments d’autobio), et je comprends que ces photos qui formant trame induisent roman, nouveau voyage en terres d’Ego, baptisé Entre-temps, juste au moment de l’ouverture, moment du geste – courte pause, inspiration : [...] » (Page 9.)

Didier Garcia

2005 - 2-913640-47-8 - 12 x 21 cm - 64 pages.