Accueil > Passage d’encres III, revue en ligne > 15. Deux lettres d’Hubert Lucot

15. Deux lettres d’Hubert Lucot

lundi 13 mars 2017

15. Passage d’encres III - Mars 2017 - issn 2496-106X.

Deux lettres d’Hubert Lucot*

Paris, le 8 juin 2004

Chère !

Pour le profane, la poésie est belle, chiante, faussement intelligente, noble au risque d’être bête.
Vendredi, tu as utilisé le prestige mérité de Passage d’encres pour le conforter dans cette idée.
En outre, la longueur des interventions l’a à jamais dégoûté de la poésie.
Deux lectures rapides – une de B., par ex. – lui auraient révélé un peu de la modernité, qu’il est à même d’apprécier – alors que, probablement, tu as voulu lui en donner pour son argent, lui en donner pour ce qu’il est.
Ton erreur politique est donc un crime esthétique... mais je t’aime toujours.

À toi.

Hubert

*

Le vendredi 16 janvier 1998 au soir, j’eus des paroles déplacées à l’encontre du répondeur téléphonique de Christiane Tricoit et donc à l’encontre de celle qu’il représentait du mieux qu’il pouvait.

« Eh bien quoi ? Y a plus moyen ?
Il est tard (blanc), il faut rentrer chez soi, il faut manger (blanc), il faut se coucher ! Il faut SE REPOSER !
Qu’est-ce que c’est que ces gens qui ne rentrent pas chez eux ? »

Je reconnais solennellement mon MOUVEMENT d’humeur (légitime).

Hubert Lucot

* Collection personnelle.