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14. Poème-montagne - Jean-Pierre Hamon
mardi 21 février 2017
14. Passage d’encres III - Février 2017 - issn 2496-106X.
J’ai lu dans le marc de café
Le souvenir d’une révolution
Soudain
Les montagnes
Et tous les montagnards
Ont fondu sous neige
Comme si des pères Noël pleuraient
Déclenchant soudain une grève sauvage
De colère, le lac a soulevé des vagues
En raclant du fond la faune sauvage
Et le soleil en un éclair prit peur de son ouvrage
Sur un sévère rictus d’un Poséidon défait
Vous pensez
Que c’est la lune, tendrement
Qui cajole la joue du jour
Mais non, c’est le génial caporal
Qui se prend à fusiller feu la destinée
Déjà rôde en enfer le paradis terrestre
Comme des doigts de gants l’armée se retourne
A n’en pas finir de purger Bébé
Ainsi que l’eau du bain si chaude, si froide
Le café est marron, froid
Le café est noir, chaud
Chaud et froid
Café pour café
Marron, marrant, Marat.
Jean-Pierre Hamon